Groupe AKDITAL annonce la réussite de la premièrere opération de TéléChirurgie au Maroc entre deux de ses établissements à Casablanca et à Laâyoune Source 

Le Maroc franchit une nouvelle étape dans la modernisation de son système de santé. Sous la direction du Premier ministre Aziz Akhannouch, le gouvernement a lancé une série d’initiatives majeures pour renforcer l’accès aux soins et améliorer leur qualité. Cette réforme globale s’inscrit dans le cadre du Programme royal de protection sociale, impulsé par le roi Mohammed VI, et repose sur des axes stratégiques clairs : développement des infrastructures, numérisation du secteur, bonne gouvernance et augmentation du personnel médical.

Le Premier ministre a rappelé que cette stratégie repose sur quatre piliers fondamentaux : la mise en place d’une gouvernance efficace, l’amélioration continue des infrastructures de santé, la digitalisation du système et le renforcement des ressources humaines. À travers cette approche, l’objectif est de répondre aux attentes des citoyens tout en jetant les bases d’un État social plus fort.

Modernisation du système de santé : le Maroc investit dans les infrastructures et la transformation numérique

    Lors d’une récente réunion d’évaluation, Aziz Akhannouch a mis en avant l’importance de garantir un service public de santé équitable et de qualité. Plusieurs projets sont actuellement en cours, notamment la construction, l’extension ou la rénovation de six hôpitaux universitaires et de 79 hôpitaux régionaux et provinciaux. Ces travaux permettront d’ajouter plus de 11 000 lits à la capacité hospitalière du pays.

    Un autre volet clé de cette réforme est la transformation numérique du système de santé. Le Maroc prévoit de mettre en place un système d’information intégré pour améliorer la gestion des données médicales. Un accord tripartite entre le ministère de la Santé, le ministère de l’Économie et des Finances, et la Caisse nationale de sécurité sociale est prévu pour assurer une gestion financière efficiente de cette réforme.

    En parallèle, le gouvernement agit pour remédier au manque de personnel médical. Un vaste programme de formation et de recrutement est en cours, avec la création de nouvelles facultés de médecine et de pharmacie à Guelmim, Errachidia et Beni Mellal. L’objectif est de mieux répartir les ressources humaines sur l’ensemble du territoire et d’améliorer la qualité des soins.

    Pour Tayeb Hamdi, expert en politiques de santé, ces réformes représentent une véritable « révolution sociale », faisant de la santé non seulement un droit fondamental, mais aussi un levier stratégique pour le développement économique du pays. Il souligne toutefois l’importance de garantir une meilleure répartition géographique des services de santé et d’élever les standards de qualité.

    Malgré ces avancées, certaines critiques persistent. Le dernier rapport du Conseil supérieur de l’audit a mis en lumière un déséquilibre dans la répartition des dépenses liées à l’assurance maladie obligatoire : 74 % des remboursements profitent au secteur privé, contre seulement 26 % pour les hôpitaux publics. Un chiffre qui interroge sur l’avenir du service public hospitalier dans cette nouvelle configuration.

    Avec ces projets structurants, le Maroc ambitionne de bâtir un système de santé plus inclusif, moderne et équitable. Une réforme porteuse d’espoir, au service de la justice sociale et de l’émergence nationale.